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"Loin d’être une promenade de santé, la spiritualité est un chemin semé d’embûches vectrices d’angoisses et de culpabilité, dont nous pouvons être à la fois les agents et les victimes." Nous dit Jeanne Pouget dans un dernier article du blog "Citta Vritti", qu'elle anime avec sa consoeur Zineb Fahsi, auteure du livre "Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme".


Elle nous propose un petit glossaire de la spiritualité toxique comme autant de repères pour éviter de s'égarer, voire se perdre, sur les chemins tortueux de spiritualités autoproclamées.

L'auto-proclamation en ce domaine n'a rien de performatif, hélas. S'il suffisait de se dire pour être...


Pour dissiper les mirages de spiritualités fumeuses une bonne lecture s'impose : "Petit glossaire de la spiritualité toxique".

"Comment retrouver la brise légère, l’air frais qui emplit nos poumons? Marielle Macé plaide pour «une nouvelle conspiration» qui partirait de notre expérience de la vulnérabilité. C’est depuis la fragilité de notre souffle, depuis l’évidence des pathologies et leur inégale distribution, que l’on peut espérer une respiration égalitaire et dessiner d’autres possibles, estime-t-elle. Pour respirer plus fort et tout à coup, soulever le monde avec sa poitrine."

Extrait de l'article de Gaspard d'Allens intitulé : "Face au monde étouffant une écologie du souffle", publié sur le site en ligne "Reporterre, le média de l'écologie".

Respire, de Marielle Macé, aux éditions Verdier, août 2023, 128 p., 8,50 euros.

Extrait d' "Une saison en méditation" aux Editions du Cerf de Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste française : "Quel livre de Krishnamurti ai-je choisi ce jour là pour quelques francs dans une caisse de livres d'occasion sur le boulevard Saint-Michel ? Je ne me souviens pas du titre, juste du déroulé paisible des dialogues entre Krishnamurti et ceux qui viennent lui parler ; à le lire il me vient une impression de parfum de mangues et de soleil couchant,

d'horizons lointains et de buffles paisibles. Et surtout j'entends pour la première fois une personne qui parle le silence. Là je sens en moi une résonance. Un espace qui s'ouvre, l'approche d'une paix possible."


Nul mieux que Krishnamurti n'a su parler de la méditation. De ce qui se vit dans cette pratique. Pourtant, malgré la simplicité et la clarté de ce qu'il dit, à l'image des dialogues que transcrivent les livres publiés, peu de personnes saisissent, ressentent la justesse et la profonde résonance de sa parole. Car il ne s'agit vraiment pas de comprendre avec sa tête, ce qui serait un comble pour la pratique méditative, mais bien de ressentir ce qu'il partage avec nous d'une pratique qui ne sera jamais une technique mais bien un état d'être intérieur.


Krishnamurti répondait un jour à la question, "que vous a apporté la méditation ?", : "à me rendre plus humain". Non pas à être un meilleur humain, plus parfait, plus ceci, plus cela, comme d'aucun voudrait que nous soyons. Non. Juste plus humain. Plus véritablement humain. Perfectible soit. Mais pas parfait. Nous sommes humains avec toutes nos imperfections, nos faiblesses, nos erreurs et nos errances. Car rien de ce qui est humain ne nous est étranger, comme disait déjà Terence, poète latin.

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